
L’ancien hôpital de Chambéry sera détruit mi-avril. Mais avant cela, après avoir accueillit plusieurs milliers de personnes pendant 44 ans d’activité, le hall d’entrée va être investit d’un dernier souffle, mais quel souffle! Celui du photographe plasticien aux multiples facettes, Georges Rousse.
Connu pour son affection toute particulière pour les endroits hors du temps, en transformation ou voués à la destruction, il leur insuffle une illusion d’optique furtive. Façonnant le lieu en un espace pictural où il associe le champ photographique à la peinture, il créé ainsi des oeuvres éphémères que seule la photographie restitue.
L’oeuvre tri-dimensionnelle composée de collages et d’aplats colorés du sol au plafond ne peut être admirée que d’un point de vue unique, tout comme les anamorphoses. Ce point de vue donne toute la lumière de l’oeuvre car quiconque se promenant dans la pièce pourrait passer à côté de l’image « virtuelle » produite par l’artiste. Le geste ultime étant la photographie afin d’imprimer ce jeu optique.
Cette oeuvre monumentale éphémère est un hommage à ce lieu dont la photographie depuis le « fameux point de vue » sera affichée en très grand format dans le hall du nouvel hôpital.
Une mise en abime en trois dimensions pour garder la trace d’un bâtiment bientôt réduit en poussière.
Projet inédit, l'intervention de Georges Rousse au centre hospitalier se veut également participative. A ce titre des élèves de la Cité des arts de Chambéry ainsi que les bénévoles venant d'associations ont pris part au projet en peignant dans cet espace, tout comme quelques membres du personnel du bâtiment. L’on peut voir la signature d’un radiologue, d’un gynécologue sur l’un des murs.
Les photographies étant interdites - même si l’on m’a permis d’en faire quelques unes mais pas du point unique, je ne peux malheureusement pas les montrer ici - alors voici quelques photos de presse.
Chambéry, Centre hospitalier bât. Jacques Dorstter
Mardi au samedi de 14h à 18h
Jusqu’au 31 mars



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