



2018, année paire. Comme à l'accoutumée, les années paires à Vevey riment avec le Festival Images. Jusqu’au 30 septembre, un grand bain photographique submerge la ville avec cette 6ème édition. Des parcs, aux jardins, du lac, aux façades, des musées aux endroits improbables, c’est plus de 60 projets de photographes et vidéastes venant de 17 pays qui donnent à vivre dans les recoins de la ville des expériences visuelles diverses. Le mot clé de cet opus est Extravaganza ou comment l’extravagance ouvre le champ des possibles au-delà de la pensée ordinaire.
Une biennale photographique en pays vaudois qui se veut grand public et familiale et qui, grâce aux nombres importants de partenaires et mécènes, permet un accès gratuit à toutes les expositions. Une spécificité de cette biennale, et pas des moindres, et que quelques tirages monumentaux couvrent certaines façades d’immeubles.
Le Festival Images a la particularité de penser ses expositions sur mesure afin de trouver une adéquation entre l’œuvre présentée et le lieu de l’exposition, qu’il s’agisse des murs d’un musée, d’un portique à colonnade, d’une ancienne prison, ou d’une friche en pleine ville.
La seconde particularité de ce Festival est la confection d’un assortiment de sacs, trousses...réalisées à partir des photographies monumentales en bâche exposées dans les précédentes éditions. 100% Swiss Made ! Chaque pièce est unique, fabriquée en Suisse et accompagnée d’une étiquette qui identifie l’œuvre d’art dont elle provient.


Parmi mes coups de cœur, le tirage monumental de Daido Moriyama d’une photographie de sa période parisienne où il immortalise une baleine gonflable flottant dans le ciel de Paris. Cette image de plus de 220 m2, présentée sur la façade d’une entreprise de turbines accueille les voyageurs arrivant en train.
La série Jungle Check de Cristina de Middel & Kalev Erickson dans la friche de la Droguerie avec ses impressions lenticulaires réalisées à l’ancienne sur un support en forme d’accordéons, ces polaroids vintages se conjuguent aux clichés récents, faisant dialoguer passé et présent dans une seule et même image.
Sur la Grande Place, les portraits de « guerriers urbains » fascinants et obsédants des membres du Mighty Mongrel Mob, gang de Nouvelle-Zélande par le photographe Jono Rotman nous saisissent par leur intensité.
De cette Grande Place, un passage est obligé par le Musée Suisse de l’appareil photographique avec ses 4 niveaux.
L’installation de 4 m de long « Feu » de Philippe Durand, les pieds dans l’eau, illustre parfaitement l’expression « Y a pas le feu au lac ».
Les œuvres aux accents surréalistes de la parisienne Coco Fronsac nous invitent à un choc de temporalités.
Cette déambulation photographique riche en regards à travers la ville, pourrait se terminer par la Promenade irrationnelle de Philippe Ramette présentée en format gigantesque afin d’inviter le citadin à une vision fantastique de la ville où tout est possible.
Festival Images Vevey
Jusqu’au 30 septembre 2018
www.images.ch




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